André-Charles BOULLE - Lot 29

Lot 29
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André-Charles BOULLE - Lot 29
André-Charles BOULLE ATTRIBUÉ À ANDRÉ-CHARLES BOULLE (1642-1732) RARE LUSTRE À HUIT BRAS DE LUMIÈRE PARIS, VERS 1720 Époque Régence Bronze ciselé et doré H. 98 cm Ø. 98 cm Sur le corps central des usures à la dorure. Une légère trace d'oxydation État remarquable avec sa dorure d'origine. A été adroitement équipé pour l'électrification. Classé monument historique le 10 avril 1945. Dispositions Juridiques : Article L622-18 du code du patrimoine : L'exportation hors de France des objets classés au titre des monuments historiques est interdite, sans préjudice des dispositions relatives à l'exportation temporaire prévue à l'article L. 111-7. Article L622-7 du code du patrimoine : Les objets classés au titre des monuments historiques ne peuvent être modifiés, réparés ou restaurés sans l'autorisation de l'autorité administrative compétente L'anneau de suspente est orné d'une corolle de feuillage. La boule de suspente est ornée de quatre feuillages à crosses et quatre boutons de fleurs. Le fût forme un vase richement décoré au centre de quatre consoles à buste d'espagnolettes souriantes et coiffées d'une aigrette. Les huit bras de lumière en console sont à riche décor de feuillage, petites coquilles, boutons de fleurs et coquille stylisée. Les binets sont en feuillage découpé, reposant sur un bouton côtelé et les bobèches sont en corolle d'une frise de feuilles d'eau. La coupe circulaire d'où s'échappe le bras, est à simple moulure avec cartouches feuillages et quatre gaines de feuillage au naturel ; le bouton du bas est à frise de feuilles. Salon de La Roche Guyon tel qu'il se présentait peu avant 1987 avec la tenture d'Ester (MH), le mobilier de Heurtaut (M.H.) et l'une des consoles de Jumel ainsi que notre lustre. Par deux fois en 1685, le ministre de Louis XIV se rend dans l'atelier de la galerie du Louvre pour constater, malgré un très grand nombre d'ouvriers, l'impossibilité pour l'ébéniste d'honorer ses commandes. Louvois tente même de faire patienter le grand Dauphin concernant le fameux cabinet qui sera le chef-d'oeuvre de Boulle. Provenance : Ancienne Collection du château de la Roche-Guyon : Ce lustre ornait le grand salon du château de 120 m carrés et dominait un mobilier et des tapisseries de très grandes valeurs du château du duc de la Roche-Guyon : François VIII de la Rochefoucauld (Paris 1663-1728), premier duc de la Roche-Guyon en 1679, quatrième duc de la Rochefoucauld en 1680, maréchal de camp le 3 janvier 1696, Grand Maître de la garde-robe du roi (1679 à 1718). François VIII de la Rochefoucauld épousa en 1679 Magdeleine-Charlotte Le Tellier (1665-1735), fille du marquis de Louvois (1639-1691), ministre de Louis XIV et Surintendant des Bâtiments, Arts et Manufactures de France (de 1683 à 1691). Le ménage demeurait le plus souvent dans l'appartement de l'ancien Hôtel de la Surintendance des Bâtiments du Roi à Versailles et se rendait régulièrement à la Roche-Guyon. André-Charles Boulle fut attaché à la Manufacture des Gobelins et fut nommé premier ébéniste de la Maison du roi par titre et brevet. Louvois connaît l'ébéniste du roi et apprécie l'excellence de son travail. Il doit intervenir pourtant lors de nombreux litiges opposant le protégé du roi à ses « clients » lesquels s'acquittaient souvent par avance de travaux qui n'étaient pas livrés à temps. Par deux fois en 1685, le ministre de Louis XIV se rend dans l'atelier de la galerie du Louvre pour constater, malgré un très grand nombre d'ouvriers, l'impossibilité pour l'ébéniste d'honorer ses commandes. Louvois tente même de faire patienter le grand Dauphin concernant le fameux cabinet qui sera le chef-d'oeuvre de Boulle. Les deux hommes se connaissent. Il est donc plausible voire certain que ce superbe lustre en bronze soit sorti de l'atelier de André-Charles Boulle. Il faut convenir que la qualité de la ciselure et le dessin général est indéniablement de la main du maître et ressemble en tous points au lustre que possède le Louvre. (Fig. 2) L'incendie des ateliers de Boulle le 19 août 1720, n'empêcha pas le ciseleur émérite pourtant âgé de 78 ans de restaurer son établissement avec une ardeur et une verdeur qui l'accompagnèrent jusqu'à sa mort à 89 ans à Paris le 29 février 1732. C'est donc par l'entremise de son beau-père que le duc de la Roche-Guyon a obtenu ce chef-d'oeuvre commandé avant l'incendie de l'atelier survenu en 1720. Ce lustre aurait été livré plus tard en 1732. Nous savons que des aménagements et des remises en état du château, y compris de nombreux ajouts ont été réalisés en 1740. Bien que
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