PAUL DE VOS

Lot 12
Aller au lot
Estimation :
150000 - 200000 EUR
Résultats avec frais
Résultat : 325 698EUR
PAUL DE VOS
PAUL DE VOS (HULST VERS 1596 - ANVERS 1678) LE TRIOMPHE DE NEPTUNE Toile. 204 x 343 cm Signé en bas à gauche sur le rocher : P. De Vos Fecit. Numéro en bas à gauche 99. Sans cadre. Provenance : Collection Lazareff ; Vente marquis d'Abzac, Paris, 29 janvier 1875, (Me Haro), n°33 (François Snyders ; acquis 2450 francs par M. Duberville) ; Vente anonyme, Versailles, Chevau-Légers (Me Martin et Desbenoit), 28 février 1988, hors catalogue (Snyders). Véritable ode à la mer, et allégorie des Flandres triomphantes, ce tableau, de rare ambition de sujet et de taille, et probablement peint pour une grande demeure anversoise, constitue probablement le chef-d'oeuvre de l'artiste. Paul de Vos est né comme son frère à Hulst en Zélande. Il est de 1596, donc beaucoup plus jeune que Rubens né en 1577 ou que Snyders né en 1579. Il est issu d'une famille d'artistes. Son frère Cornelis est un célèbre portraitiste, presque aussi célèbre que van Dyck, sa soeur Marguerite épouse Snyders en 1611. Paul de Vos épousera la même année Isabella van Waerbeke avec laquelle il aura dix enfants, Rubens sera le parrain de l'un de leur fils, Pierre-Paul, né en 1626. Sa carrière sera anversoise, ville où il est reçu maître de l'Académie de Saint-Luc en 1620. Paul de Vos se spécialise dans les représentations de chasse, d'animaux et de natures mortes. Comme tous les peintres anversois de son époque il travaille en collaboration, parfois avec Rubens, souvent avec Snyders pour les commandes royales espagnoles, Jordaens, Wildens, ou van Hoecke. Nous proposons de voir dans les deux figures masculines de notre tableau la main d'Erasmus Quellinus. La peinture de Paul de Vos est comparable à celle de Snyders avec quelques légères variantes : coloris plus brillants et métalliques et surtout cette manière de couper les motifs, personnages et animaux, pour donner plus de dynamisme à sa composition. Si l'origine de notre tableau peut être trouvée dans les différents marchés aux poissons de Snyders, cette générosité dans la description, cette puissance d'évocation (Anvers est le premier port européen) ont pour matrice Rubens. On trouve certes des correspondances avec les petits cuivres de van Kessel, mais dans une taille aussi monumentale Jordaens et peut-être Snyders ont peint vers 1640-1650 Les dons de la mer, toile, 269 x 377 cm, conservé à la Residenzgalerie de Salzburg (voir R.A. d'Hulst, Jacob Jordaens, Anvers, 1982, reproduit p.196, fig.167). Il est probable que Paul de Vos ait vu le tableau de Jordaens : les deux tridents supportent des anguilles, les deux phoques en bas à droite, mais surtout une disposition très proche des grands poissons de mer. Le musée de Besançon conserve une étude pour les deux phoques de droite (toile, 80 x 146 cm, voir catalogue de l'exposition Le siècle de Rubens, Paris, Grand Palais, 1977-1978, n°211, reproduit). Lazare Ekimovitch Lazareff (? 1797 - Bruxelles 1871) est issu d'une importante et richissime famille russe d'origine arménienne, célèbre pour son mécénat et ses oeuvres philanthropiques ainsi que pour la Collection d'Art qu'elle constitua à Saint Petersbourg au cours du XIXe siècle. Son père Ekim Lazarevitch Lazareff, à l'origine de la dynastie, fonda le célèbre Institut Lazareff de Moscou en 1815, spécialisé dans l'étude des langues caucasiennes et centre culturel arménien. Lazare Ekimovitch fit carrière dans l'armée jusqu'en 1830. Il s'illustra notamment par le rôle qu'il joua dans la réimplantation des Arméniens de Perse en Russie. Il fut l'ami de nombreux artistes dont Pouchkine et Tourgueniev qu'il rencontra lors d'un de ses nombreux séjours à Paris. A partir des années 1841, il multiplia les voyages entre Saint Petersbourg et Paris, s'investisant à l'instar des autres membres de sa famille dans les oeuvres caritatives. A Saint Petersbourg, il réussit à s'imposer dans les cercles mondains. Lazareff fut emprisonné puis expulsé de Paris en 1854 en raison de ses sympathies légitimistes pour les Bourbon. À sa mort, suivie deux mois plus tard de celle de son frère Christophe, la branche masculine des Lazareff s'éteignit. Lazare Ekimovitch Lazareff avait épousé en 1834 à Brzeg Dolny (Silésie), la princesse Antoinette Biron de Courlande descendante de Ernest Johan von Biron, favori de l'impératrice Anne de Russie. Ils eurent trois filles dont l'aînée Dorothée (1835-1886) épousa en 1858 le marquis Charles Venance d'Abzac de Mayac (1822 - 1905). Issu d'une vieille famille du Périgord, ce dernier avait également fait carrière dans l'armée, notamment comme aide de camp du maréchal Mac Mahon. Héritier des tableaux de son beau-père, le marquis d'Abzac mit en vente une partie de la succession en 1875 à Paris. LE PASSEPORT N°233827 DELIVRE LE 13/06/20
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue